On a tous (à tous le moins les électeurs de la récente primaire L.R. peuplée, nous dit-on, majoritairement de seniors) cet air qui nous trotte dans la tête sans pour autant en connaître les paroles et probablement encore moins qu’il s’agit d’un chant militaire. Il se chantait au pas (au pas camarade, au pas camarade, au pas, au pas, au pas !) en étant néanmoins parfaitement antimilitariste. Jugez-en, voici le refrain de la chanson Le Tambour miniature.
« J'ai perdu mes jambes à Gravelotte
J'ai perdu mes deux bras à Valmy
Au Tonkin, j'ai perdu ma culotte
Et le reste, dans le faubourg Saint-Denis
Chez la mère cass'bite
Ah! il fallait pas, il fallait pas qu'il y aille
Ah! il fallait pas, il fallait pas y aller
Mais il a fallu, il a fallu qu'il y aille
Mais il a fallu, il a fallu y aller »
Chaque ligne de ce refrain pourrait illustrer une année du quinquennat en cours… Je vous laisse transposer pour arriver à quelque chose qui pourrait s’intituler « Le mandat miniature »...
La chanson ne date pas d’hier, qui rythmait déjà le pas des fantassins du 19 ème siècle ; bien plus, elle était prémonitoire puisqu’il a fallu y aller, et en 14, et en 39.
Dites-donc, Monsieur Le Drian, vous êtes parait-il un de ses derniers fidèles (grognards ?) Vous ne pourriez pas la lui chantonner à notre président désormais miniature ? Il y a quinze jours : Sarko, il y a huit jours, Péju. Dans combien de jours, Hollande ?