Une étude de 2020 précise que les Ehpad privés commerciaux représentent 22 % des 600 000 lits d’Ehpad en France
C’est une proportion non négligeable. Plus d’un établissement sur cinq, ça fait un paquet de personnes concernées et, quand il s’agit de s’élever contre des dérives inadmissibles que subit une clientèle constituée exclusivement de cheveux gris, on a l’assurance de faire la une des plateaux de télé, des réseaux dits sociaux et, par rebond, des discours et déclarations d’intention de nos bons candidats suspendus à nos suffrages.
Je n’ai pas l’intention de revenir sur des décisions plus commerciales que sociales qu’ont pu prendre certaines personnalité politiques, hier encore au sommet des sondages : le billet de François Morel sur France Inter, ce vendredi matin, l’a très bien fait pour moi https://www.franceinter.fr/emissions/le-billet-de-francois-morel/le-billet-de-francois-morel-du-vendredi-28-janvier-2022
Cela étant, après la publication du livre « les fossoyeurs », puis-je dire deux trois choses, d’abord au sujet du personnel agissant dans ces 22% d’établissements et qui, probablement et majoritairement, n’ont pas les mains aussi sales que celles de leurs employeurs. Et aussi et surtout sur les 78% des autres EHPAD.
Bénévole régulièrement impliqué dans plusieurs établissements, je suis souvent le témoin de gestes d’une grande humanité et ce, malgré des moyens qui trop souvent restent en deçà des besoins que requièrent le grand âge et la dépendance. De grâce, ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain et le vieillard avec la couche souillée. Non, le personnel que je côtoie un jour par semaine n’est pas indigne de la mission qui lui est confiée ; non, les montages associatifs et publics ne sont pas assimilables au dévoiement commercial visé par Victor Castanet.